" Dès ma sixième année, j’ avais pris l’ habitude de dessiner les formes des objets. A cinquante ans, j’ avais publié un monceau de dessins, mais, de tout ce que j’ ai fait avant ma soixantième année, rien ne compte. C’ est à soixante-trois ans seulement que je suis parvenu à comprendre dans son intime structure la vraie nature des bêtes, des plantes, des arbres, des oiseaux, des poissons et des insectes. A quatre-vingt ans, j’ aurais accompli d’ autres progrès encore. A quatre-vingt-dix, je pénètrerai le secret des choses et à cent ans je serai parvenu au plan du miracle. A cent-dix ans, tout, que ce soit un point ou une ligne sera vivant.
Ecrit par moi, Hokusai, le vieillard fou de dessin."
J’ ai trouvé ce texte splendide à la fin de l’ excellente biographie de Joseph Kessel, écrite par son ami et confident Yves Courrière.
D’ Hokusai, tout le monde connait la vague (observez le traitement fractal de l’ écume):
Voici un autre dessin, délicieusement troublant, intitulé " le rêve de la femme du pêcheur ", qui montre qu’ Hokusai n’ était pas fou que de dessin …
Lenonce