Comme souvent dans ces situations, l’ état (enfin ce qu’ il en reste) va faire un mauvais diagnostic, et donc proposer de mauvaises solutions.
Car, pour moi, le vrai problème est le suivant: comment un contrat, à priori destiné aux jeunes de moins de 26 ans sans qualification, a-t-il pu jeter dans la rue une telle masse d’ étudiants, à priori aussi, non concernés par ce même contrat ?
Tout simplement parceque ces étudiants, inscrits par légion dans des filières sans avenir, se savent avoir un sort peu différent des jeunes sans qualification. Avez-vous vu défiler les étudiants des filières courtes (IUT, BTS), des écoles d’ ingénieurs, des facultés du domaine de la santé (médecine, pharmacie, dentaire), des écoles d’ infirmières, etc, etc, etc ? Non, bien sûr, et je ne parle même pas des grandes écoles.
Ont par contre défilé et vociféré en rangs serrés, étudiants en: sociologie, psychologie ( la France accueille le quart des étudiants en psychologie de toute l’ Europe), philosophie, lettres, j’ en ai même vu un en "deuxième année d’ arts du cirque" : on se croit de rêver!
La seule vraie question est: " comment se fait-il que ces filières qui devraient être réservées, au vu de leur grande spécificité, à un trés petit nombre d’ étudiants, soient submergées d’ inscription ? ". Voilà la seule véritable interrogation à formuler…..et qui ne le sera jamais, pour la raison que l’ UNEF s’emploie à rendre ce sujet tabou depuis des décennies.
Quand j’ ai commencé mes études en 1978-1979 (qui a dit: ça nous rajeunit pas!), à la faculté Saint-Charles à Marseille, celle-ci était plus que rouge. S’ affrontaient alors l’ UNEF Renouveau, proche du PC, et l’ UNEF ID, trotskiste ( ID pour Indépendante et Démocratique, dénomination à pisser de rire, tant ses membres étaient sectaires et endoctrinés), qui a fini par bouffer la première (les cocos n’ ont plus la côte) et se rapprocher du PS ( dont Julliard était encore adhérent il y a peu ). Leurs révendications étaient claires: aucune sélection à l’ entrée, c’ est trop injuste. Ils allaient même plus loin: ils voulaient aussi que tous les étudiants entrés, sortent avec leur diplôme: les examens, c’ est trop injuste.
Le résultat, 20 ans aprés, est là, dans ces cohortes de traîne-savates, sans autre avenir que des stages, des contrats aidés, et au bout du bout le pointage chez "fout rien".
Un grand bravo aux politiques de tous bords, éternellement étrangers à la maxime: " Gouverner c’ est prévoir ", et à ce grand saucisson de DDV, leur maître à tous (lire ci-dessous la note de Géronte d’ Allauch).
Lenonce