Je dois dire, en préambule à cette note sur le fleuron des compagnies aériennes, que Géronte a un rapport particulier aux voyages. Ceux-ci, lorsqu' il s 'agit de le transporter d' un point à l' autre de la planète, ne se déroulent généralement pas de la manière prévue.
Le week-end dernier, donc, nous étions, Géronte et moi-même, en Corse pour des festivités familiales. Le dimanche, au moment d' embarquer à l' aéroport de Calvi Sainte-Catherine à destination de la cité phocéenne, voilà le panneau que découvre notre Géronte pour expliquer l' annulation du vol:
En ces périodes de grande incertitude aéronautique, on comprend que les compagnies ne veuillent prendre aucun risque, celui inhérent à une tension au sein de l' équipage étant susceptible d' obérer un acheminement serein.
On notera au passage l' absence totale de formules incongrues du style: "Nous sommes désolés", "Nous présentons nos excuses aux passagers", et autres banalités qui pourraient trahir, de la part d' enculés n' ayant aucune conscience professionnelle, une préoccupation, même minime, pour les passagers.
On peut aussi laisser son esprit s' essayer à imaginer les causes de tension: le commandant trompe l' hôtesse avec le chef stewart (ou l' inverse), l' hôtesse a refusé une gâterie au co-pilote qu' elle avait accordée au pilote, le commandant a coincé l' hôtesse en lui sussurant: "Tu la sens ma sonde Pitot", etc, etc,…
Plus sérieusement, un refus d' accomplir sa mission pour un tel motif s' apparente à une faute lourde (volonté de nuire à l' entreprise) et devrait être sanctionné par une mise à pied immédiate et un licenciement. Mais nous sommes en France, voyez-vous …
lenonce
PS: mais, vous demandez-vous, "quid" pour votre serviteur ?? Eh bien, lenonce est rentré en bâteau par Corsica ferries (une compagnie italienne), traité avec respect et professionalisme par des employés accomplissant leur travail de façon irréprochable. What else ?
Les génois à la rescousse des corses … on aura tout vu dans ce pays !
Air France, chi tu sia manghjatu pà i topi !
Je connais parfaitement cet équipage. Un jour, sur un Paris-Ajaccio, le commandant avait dû par mégarde (c’est une équipe de branquignols réputée pour ses gaffes), par mégarde (dis-je) laisser son micro allumé, et toute la cabine a pu l’entendre dire au copilote : « Bon, Gérard, maintenant que nous sommes en vitesse de croisière tu prends les commandes, moi je me fais un café et après j’appelle la nouvelle hôtesse pour me faire une petite pipe ! » Assis en bord d’allée vers le milieu, je vois à ce moment une jeune hôtesse filer affolée vers l’avant, je l’attrape par la manche au passage et je lui dis : « Ne vous pressez pas comme ça, mademoiselle, vous avez entendu, il a dit qu’il se faisait un café d’abord. »
GG, ce n’est pas bien de nous mettre l’eau à la bouche et de ne pas nous donner la totalité de l’information. Tu as omis de nous dire ce que tu as proposé à l’hôtesse le temps que le pilote boive son café. Comme elle semblait novice d’après tes dires, et comme tu as un grand coeur (je prépare ta nécro, cf. le blog à GG de ce jour), je suppose que tu lui as proposé d’être son professeur. Allez, avoue, on le sait que tu aimes rendre service !
Vas-y débouche moi la Pitot, je sens que je ralenti.