Celle-la est magnifique, j’ai hésité à la mettre sur le blog: merci !
Derrière la com de Prisunic, et comme je suis en vacances, je m’attarde un moment sur ces djembés, semaines africaines et autres visites de mosquée obligatoires, c’est devenu la mode jusque dans les campagnes, un phénomène trop courant et trop disséminé pour être la simple conjonction d’initiatives isolées : c’est au minimum une idéologie. En première analyse, on pourrait trouver curieux une telle propension à se tourner vers des références ludiques étrangères dans un pays au si riche patrimoine culturel, y compris populaire. L’hypothèse séduisante d’une ouverture intellectuelle au monde, qui est au demeurant dans la coutume française, est manifestement fausse : ici on ne s’intéresse jamais aux instruments à cordes russes ou à la cérémonie du thé japonais, cela tourne exclusivement autour de l’Afrique, continent certes foisonnant de traditions mais qui n’est pas non plus le nombril culturel de la planète. On s’adresse évidemment aux immigrés du tiers-monde, à leurs enfants et à ceux qui sont appelés à « vivrensemble » avec eux. Derrière cette approche, il y a sans doute un complexe de supériorité baigné de culpabilisation coloniale, qui conduit à s’abaisser hypocritement à ce que l’on estime être le niveau de l’Autre, à l’instar de l’adulte félicitant le bambin pour sa peinturlure ou du ministre promouvant le graffiti et le rap des quartchés au rang d’arts majeurs. Évidemment, on affichera la bienveillante volonté d’atténuer le traumatisme culturel de pauvres déracinés « qui ne se reconnaissent pas dans l’histoire de France » (cf le manuel d’histoire « franco-africaine » imaginé par la polytechnicienne Fabienne Keller). Au risque que l’autochtone se demande pourquoi son propre traumatisme identitaire ne serait pas également digne d’intérêt, ou que la solution la moins cruelle pour tout le monde serait peut-être un retour des cas désespérées dans leur milieu naturel.
Il est de bon ton aujourd’hui de moquer rétrospectivement l’enseignement de « Nos ancêtres les Gaulois » aux écoliers immigrés. Je trouve au contraire que c’était faire preuve d’infiniment plus de considération à leur égard que de les enfermer dans des traditions de pacotille hors sol, et leur proposer un véritable avenir commun en leur offrant nos propres racines. Et cela ne fonctionnait pas si mal, tant que l’on respectait les doses prescrites.
C’est donc à ça que ressemblent les derniers hollandistes, les 25% qui en sont encore contents ? Je comprends mieux.
Pendant que Pépère s’est mis au vert à Versailles, Toto le Ayrault travaille sans relâche sur les dossiers brûlants dont dépend l’avenir du pays :
http://lelab.europe1.fr/t/jean-marc-ayrault-est-au-travail-il-apprend-a-jouer-du-djembe-sous-l-oeil-des-cameras-10466
Celle-la est magnifique, j’ai hésité à la mettre sur le blog: merci !
Derrière la com de Prisunic, et comme je suis en vacances, je m’attarde un moment sur ces djembés, semaines africaines et autres visites de mosquée obligatoires, c’est devenu la mode jusque dans les campagnes, un phénomène trop courant et trop disséminé pour être la simple conjonction d’initiatives isolées : c’est au minimum une idéologie. En première analyse, on pourrait trouver curieux une telle propension à se tourner vers des références ludiques étrangères dans un pays au si riche patrimoine culturel, y compris populaire. L’hypothèse séduisante d’une ouverture intellectuelle au monde, qui est au demeurant dans la coutume française, est manifestement fausse : ici on ne s’intéresse jamais aux instruments à cordes russes ou à la cérémonie du thé japonais, cela tourne exclusivement autour de l’Afrique, continent certes foisonnant de traditions mais qui n’est pas non plus le nombril culturel de la planète. On s’adresse évidemment aux immigrés du tiers-monde, à leurs enfants et à ceux qui sont appelés à « vivrensemble » avec eux. Derrière cette approche, il y a sans doute un complexe de supériorité baigné de culpabilisation coloniale, qui conduit à s’abaisser hypocritement à ce que l’on estime être le niveau de l’Autre, à l’instar de l’adulte félicitant le bambin pour sa peinturlure ou du ministre promouvant le graffiti et le rap des quartchés au rang d’arts majeurs. Évidemment, on affichera la bienveillante volonté d’atténuer le traumatisme culturel de pauvres déracinés « qui ne se reconnaissent pas dans l’histoire de France » (cf le manuel d’histoire « franco-africaine » imaginé par la polytechnicienne Fabienne Keller). Au risque que l’autochtone se demande pourquoi son propre traumatisme identitaire ne serait pas également digne d’intérêt, ou que la solution la moins cruelle pour tout le monde serait peut-être un retour des cas désespérées dans leur milieu naturel.
Il est de bon ton aujourd’hui de moquer rétrospectivement l’enseignement de « Nos ancêtres les Gaulois » aux écoliers immigrés. Je trouve au contraire que c’était faire preuve d’infiniment plus de considération à leur égard que de les enfermer dans des traditions de pacotille hors sol, et leur proposer un véritable avenir commun en leur offrant nos propres racines. Et cela ne fonctionnait pas si mal, tant que l’on respectait les doses prescrites.