Quand vous ouvrez un journal économique comme Les Echos, la Tribune, Investir ou Le Revenu français, que lisez-vous ?
"Achetez la société X: opéable, elle devient très attractive", "la société Y licencie xmilliers de salariés: son cours s’envole. Achetez.", "le rachat de la société X par la société Y offre des perspectives de développement intéressantes grâce aux économies d’échelles. Achetez."
Bref, des conseils avisés pour ceux qui souhaitent tirer profit du capitalisme flamboyant. Et tous ces conseils sont écrits par des journalistes qui, dans les colonnes de cette presse économique, évoquent peu (pas) les angoisses du salarié de base. Ce n’est pas pour ça qu’on achète leur canard. Il n’ y a alors pas plus capitaliste que le SNJ-CGT.
Et puis quand ce genre de situation arrive à leur entreprise, c’est à dire leur journal, alors les mêmes journalistes crient au loup, SNJ-CGT en tête, dénoncent une démocratie en danger, et en appellent à Nicolas Sarkozy. C’ est un peu comme si un marchand d’ obus se plaignait d’ avoir eu son entrepôt bombardé !
Je ne sais pas quelle morale en tirer, mais vous avez le week-end pour trouver.
Lenonce
N’est-ce-pas l’inverse de la logique comme conclusion ?
Plus je le relis, plus je suis percuté par la pertinence aigüe de ce billet. C’est à ces détails que l’on voit le grand canyon qui sépare désormais les médias classiques des blogs. Nous en avons entendu, des brassées d’informations sur l’affaire LES ECHOS – LA TRIBUNE, mais c’était de simple s lectures de dépêches. Pas un journaliste n’a émis une OPINION, une pensée, une mise en perspective. Ils nous déversent leurs brouettes de faits bruts, puis ils sortent boire une bière au troquet d’en face. Démerdez-vous avec ça chers auditeurs, réfléchissez par vous mêmes. Nous on est là pour lire les dépêches de l’AFP. Une CARTE DE PRESSE nous y autorise.