Le SNUipp (Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC) appelle, dans son site, les enseignants à ne pas respecter la loi. Il y est écrit, entre autres : "au terme de ce premier trimestre, nous vous proposons de suspendre l’aide personnalisée du 8 au 18 décembre et d’utiliser ce temps pour faire un bilan à partir du questionnaire joint, prenant en compte les élèves, les familles et les enseignants".
Nous franchissons un nouveau cap. A Paris, quelque 400 enseignants ont décrété qu'ils n'appliqueraient pas la loi…tout simplement. Mais ils n'innovent pas puisque un certain nombre de maires de gauche (dont celui de Paris) avait décidé de ne pas appliquer l'obligation de garder les enfants pendant la grève des mêmes enseignants.
C'est nouveau, c'est Français, c'est l'utilisation "officielle" de la désobéissance comme nouvelle arme contre la démocratie. Je suis même certain que quelques instituteurs se prennent pour Gandhi (si tant est qu'ils sachent qui il était…) dans ce 'noble' combat !
L'enseignement Français est quasiment en phase terminale du cancer syndical qui le ronge. Déjà, dans le secteur privé, on voit la nuisance des syndicats alors qu'ils ne représentent que 5% des salariés. Quand on sait que, dans l'enseignement, ils représentent 29% des agents de l'éducation nationale on peut avoir une idée de l'importance du mal !
Si, en plus, le ministre se permet d'interdire les réunions syndicales pendant le temps de service en précisant: " Les profs ont assez de temps libre pour se réunir quand ils n'ont pas cours", on peut imaginer les haines qu'il engendre.
Mais il ne faut pas être totalement négatif sur le corps enseignant car il ne le mérite pas. Il y a des exceptions parmi eux et ces enseignants exceptionnels sont d'autant plus méritants qu'ils ne sont récompensés que par la satisfaction de bien faire leur job. Oui il y a encore des enseignants qui sont tellement bons qu'ils marquent de leur sceau et à vie des milliers de jeunes…mais combien y en a t'il encore et pour combien de temps ?
Géronte d'Allauch
Tout ceci me fait penser au principe d’entropie appliqué à nos sociétés humaines. Est ce encore réversible ?
Alors, plutôt que de se replonger dans la théorie de l’irréversibilité de Prigogine, il me vient parfois l’envie d’invoquer Kurtz : « drop the bomb ».
Pour ouvrir la réflexion suite à l’intervention de PDM qui, pour la deuxième fois, nous écrit « drop the bomb » je vous donne l’avis d’un critique du magazine TECHNIKART tout à fait intéressant et qui, je l’espère, devrait faire réagir…..
» Toujours est-il qu’en attribuant la palme d’or à Apocalypse Now, elle participa au succès du premier film punk offert au grand public. Ne serait-ce que par ce que Marlon « Kurtz » Brando ne prend corps à l’écran qu’à travers son crâne rasé.
Ce n’est pas tout : le film de Coppola est un hymne nihiliste puissamment marmonné par Kurtz. Une dénonciation de l’ignominie impérialiste qui, une fois tombés les oripeaux d’un idéalisme missionnaire, laisse apparaître à nu la doctrine de la supériorité raciale : « Drop the bomb », s’écrit le colonel Kurtz du fond de sa cambrousse. Ce Robinson pervers est « descendu du bateau » pour démasquer l’hypocrisie des idéologies progressistes mises à bas par la modernité. Pour lui, comme pour Johny Rotten, c’est clair : there’s no future, puisque the apocalypse is for now on. Tellement clair que Coppola filme son Vietnam comme le point de jonction entre l’absurdité impérialiste de l’homme blanc et les errements terminaux de la génération woodstockienne. Car si Brando incarne l’esprit punk, lucide et belliqueux, c’est Lance, passager désemparé de ce boatmovie, qui traduit l’évolution d’un hippisme policé façon Beach Boys vers la punkitude. Ce Vietnam fantasmagorique pourrait n’être qu’un spectacle stupéfiant du surfeurs sous acide. Son mysticisme est une régression à un état d’inconscience infantile dont le point de rupture est atteint lors de la confrontion avec Kurtz. La guerre est, pour lui, un voyage sans retour ?
Apocalypse Now ou la faillite du XXème siècle occidental : du « God save the Queen and its fascism regim » beuglé par les Sex Pistols en 1977, Coppola garde l’essentiel (« God bless America and its, etc… ») pour filmer le (dépôt de) bilan des années hippies. »
par Philippe Nassif, le Vendredi 01 Décembre 1995
Il y aurait beaucoup à dire sur cette remontée de la Nung river ; sur ce voyage « au coeur des ténèbres ».
Ce film est découpé en tableaux quand on y regarde de plus près et une symbolique assez riche pour un film « à grand spectacle » peut s’y révéler. En fait plusieurs visions sont possibles depuis le film d’action jusqu’à l’exposé ésotérique, en passant par la dénonciation de la guerre.
Les quatre éléments (terre,eau,air, feu) scandent le déroulement initial du film, jusqu’à l’arrivée au pont de Do Lung, dernière position américaine, qui évoque finalement le passage dans « l’autre monde ». Celui où le fou et le génie sont liés, celui où il n’y a plus d’innocence. Là-bas seul un dieu peut nous juger. Devant cette porte, errent des âmes hallucinées qui ne sont déjà plus vraiment humaines.
Il y est aussi question de mort et de renaissance, de renoncement et de rédemption. J’en passe et des meilleures ; bref, « drop the bomb », mais putain gardez moi une copie du film !!
Ceci étant, cher géronte, j’apprécie aussi particulièrement Dr Folamour !
si « tenté » que géronte sache écrire…..
@ Ether…soyez rassurée, chère infidèle lectrice, l’erreur vient d’être corrigée. Je la dois certainement à une éducation scolaire déjà médiocre !