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La mouche et le banquier.

La différence entre une mouche et un banquier ? La mouche s'arrête de voler de temps en temps.

Le Crédit Agricole a développé une machine extraordinaire à faire du fric. Il vient de lancer un produit d'assurance qui s'appelle SECURICOMPTE. Il est destiné à assurer les moyens de paiement de ses clients (carte bancaire et chéquier). Ce produit a été souscrit par une dizaine de millions de souscripteurs qui ont versé 194,5 millions d'euros de cotisations. La banque a eu à faire face à 8 millions d'euros de sinistres…elle a donc réalisé un bénéfice de 186 millions d'euros.

Cette assurance permet aux clients de racheter la franchise de 150 euros en cas d'usage frauduleux de leur carte, moyennant une cotisation de 2 euros par mois en moyenne. Les assurés toucheront donc un maximum de 150 euros en cas de sinistre. Au delà de ce plafond, les clients sont indemnisés par le GIE Cartes Bancaires qui regroupe toutes les banques de la place.

La plupart des banques proposent des assurances similaires mais, normalement, le total des cotisations doit se rapprocher de celui des sinistres plus les frais. Le vrai montant de la police d'assurance devrait être de…0,10 euros et non de 2 euros.

Sur ce produit le Crédit Agricole dégage une marge de 95%. Qui dit mieux ?

Le cabinet d'études Xerfi, en 2007, évaluait à 1 milliard d'euros de cotisations le montant récolté par les banques sur l'assurance des moyens de paiement.

La crise ? Elle ne passera pas par moi…me disait encore récemment mon banquier !

Géronte

Une réflexion sur “La mouche et le banquier.

  1. Deux mouches ont passé tout l’été à s’amuser ensemble et, la bise venant, elles décident de se séparer pour passer l’hiver quelque part au chaud et de se retrouver au printemps.
    La mouche n’étant pas migratrice, c’est connu, la première se met en quête d’une étable chauffée dans les environs et passe l’hiver dans le coin d’une poutre.
    Le printemps arrivant, elle sort de son trou et volette gaiement jusqu’au point de rendez-vous où elle attend sa compagne.
    Le printemps passe, toujours personne.
    « Bah, elle est un peu frileuse et attend l’été », se dit-elle.
    L’été passe, toujours personne.
    « Bah, elle a un peu de retard, elle a dû folâtrer dans les environs », se dit-elle.
    L’automne passe, il commence a faire froid.
    Alors la première mouche se dit que l’autre est morte ou a été mangée, et elle se prépare à retourner dans sa cachette pour l’hiver.
    C’est alors qu’elle voit arriver l’autre mouche, les ailes froissées, volant difficilement, haletant, qui tant bien que mal finit par se poser à côté d’elle et s’écroule.
    « Eh, ça va pas ? Qu’est-ce qui t’arrive ? »
    « Ah, ah (respiration suffoquante), c’est horrible, voilà, j’ai passé l’hiver dans le porte-monnaie d’un banquier, et il vient juste de le rouvrir ! »

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