On n' a pas fini de rigoler avec nos alliés maliens. Les premières véritables échauffourées viennent d'avoir lieu. Car, jusqu' à maintenant, il n' y a pas eu de guerre, si on accepte la définition de la guerre comme un affrontement entre deux ou plusieurs adversaires.
Donc, des jihadistes se barricadent à l' intérieur de la mairie de Gao, et tirent sur tout ce qui bouge. A l' extérieur, l' armée malienne, prend position. Enfin, si on peut appeler armée ces pauvres bougres aux accoutrements les plus divers, et dont le maniement des armes parait encore à perfectionner.
De l' autre côté du mur d' enceinte, un gradé, accroupi, visiblement terrorisé par les terroristes, roule des yeux devant le journaliste: " Ils sont aguerrrrrrrris ! ", pendant qu' un autre, le FM loin tenu au-dessus de la tête, arrose comme il peut l' autre côté du mur. Il s' en fout, c' est nous qu' on paye les cartouches !
Un autre, juché sur un toit, une mitrailleuse lourde dans les mains, à la rambo, déverse une pluie de pralines au petit bonheur. On se prend à imaginer que, dans le lontain, tombent les ibis, les vaches et les villageois, leur dernier regard empli d' étonnement devant cette pluie saturnique.
Une vrai guerre à la con, à l' image de notre président. On aura de la chance s' ils ne tirent pas sur nos propres soldats !
lenonce