Les dessinateurs ont décidément le vent en poupe. En témoigne le scandale provoqué par une fresque murale du CHU de Clermond-Ferrand représentant Wonder Woman se faire très joliment démonter par d’ autres super-héros enthousiastes: branlette, douple pénétration, fist-fucking, éjac faciale, bref, la synthèse d’ une partouze réussie !
Ce dessin, d’ assez belle facture ma foi, existe depuis 15 ans, mais des esprits facétieux, suite aux récentes discussion sur le projet de loi santé, ont cru bon d’ ajouter quelques commentaires, à découvrir ci-dessous:
Cela a fortement déplu à quelques connasses du mouvement « Osez le féminisme » qui y ont vu une scène de viol, et pas n’ importe laquelle, puisqu’ il s’ agirait du viol de notre ministre de tutelle.
A ceux qui voudraient s’ essayer à la comparaison, voici une petite illustration:
Il y a en effet quelque chose, si on imagine un « avant » et un « après » la scène suce-dépeinte !
Donc, la ministre est très choquée, à en avoir les yeux qui lui sortent de la tête, Laurence Rossignol, toujours première à sortir une connerie, se fend d’ un tweet méprisant, le Conseil de l’Ordre, ce ramassis de vieillards qui n’ ont plus bandé depuis Pétain, condamne, le syndicat des internes fait dans son froc et le CHU se réserve le droit de porter plainte.
Le but est simple: laver l’ affront de ces vilains carabins au plus vite. Enculer Mahomet ou Monseigneur Vingt trois, c’ est bien, et une digne manifestation de la liberté d’ expression. Fist-fucker la ministre de la Santé, c’ est intolérable et la preuve que les médecins sont des tordus qu’ il faut mater. Encore une fois sévit, sous ce gouvernement, le « deux poids, deux mesures ».
Je veux dire ceci à notre ministre. Les dessins de cul, chers à Wolinski, ont toujours fleuri sur les murs des internats, et cela bien avant sa naissance. Ils ont accompagné de leur poésie décalée mes Pairs et mes Maitres, ils font partie du paysage des études médicales depuis toujours, ils vous donnaient une bouffée d’ évasion quand, à 7h du matin, hagard après une nuit de garde, après avoir côtoyer la mort et l’ humanité souffrante, vous alliez prendre un café, debout sur un coin de table.
Mais ça, Mme la ministre qui avez fait carrière dans un bureau, vous ne pouvez pas le comprendre …
lenonce
Eros vs Thanatos, quoi de plus naturel !
La Débauche et la Mort sont deux aimables filles,
Prodigues de baisers et riches de santé,
Dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles
Sous l’éternel labeur n’a jamais enfanté.
Au poète sinistre, ennemi des familles,
Favori de l’enfer, courtisan mal renté,
Tombeaux et lupanars montrent sous leurs charmilles
Un lit que le remords n’a jamais fréquenté.
Et la bière et l’alcôve en blasphèmes fécondes
Nous offrent tour à tour, comme deux bonnes soeurs,
De terribles plaisirs et d’affreuses douceurs.
Quand veux-tu m’enterrer, Débauche aux bras immondes?
Ô Mort, quand viendras-tu, sa rivale en attraits,
Sur ses myrtes infects enter tes noirs cyprès?
(Charles Baudelaire, Les Deux Bonnes Soeurs)
Lenonce. Où allez-vous chercher tout ça? branlette, double pénétration,
fist-fucking, éjac faciale… mon dieu, mon dieu que d’imagination. J’en suis tout retourné! Au fait, ce mur-là est le mur du con? de la conne? des deux? Avec la tête qu’elle a, la pauvre, ses jupes au-dessus des genoux plus ou moins cagneux… je serais surpris si d’aventure des super…chose, des batman et compagnie venaient à la « sauter ». Elle est plutôt un remède contre l’amour…
Une observation fine, mon cher, qualité indispensable à une bonne pratique médicale 😀
Je ne vois pour ma part aucun indice laissant penser à un viol … La pauvre prend son désir pour la réalité !
Une fresque carabinée !…
sans rapport:
Pour le déjeuner blogueurs du 31 janvier. Disponible ou pas ?
J ai effacé par erreur ton adresse email , si tu px me confirmer à atoilhonneur@voila.fr
corto
amicalement