"La musique, c'est du bruit qui pense" a écrit le grand Victor.
Je ne suis pas persuadé que cette belle phrase s'applique à ce qui va se passer ce soir dans nos villes.
Ce soir, comme tous les soirs du 21 juin, beaucoup de bruits et peu de pensées…c'est certain !
Géronte
C’est aussi du bruit qui panse, parfois.
Un président de société reçoit en cadeau un billet d’entrée pour une représentation de la Symphonie Inachevée de Schubert. Ne pouvant s’y rendre, il passe l’invitation au responsable des Ressources Humaines de sa société. Le lendemain, le président se voit remettre le rapport suivant :
1. Les quatre joueurs de hautbois demeurent inactifs pendant des périodes considérables. Il convient donc de réduire leur nombre et de répartir leur travail sur l’ensemble de la symphonie, de manière à réduire les pointes d’inactivité.
2. Les douze violons jouent tous des notes identiques. Cette duplication excessive semblant inutile, il serait bon de réduire de manière drastique l’effectif de cette section de l’orchestre. Si l’on doit produire un son de volume élevé, il serait possible de l’obtenir par le biais d’un amplificateur électronique.
3. L’orchestre consacre un effort considérable à la production de triples croches. Il semble que cela constitue un raffinement excessif, et il est recommandé d’arrondir toutes les notes à la double croche la plus proche. En procédant de la sorte, il devrait être possible d’utiliser des stagiaires et des opérateurs peu qualifiés.
4 . La répétition par les cors du passage déjà exécuté par les cordes ne présente aucune nécessité. Si tous les passages redondants de ce type étaient éliminés, il serait possible de réduire la durée du concert de deux heures à vingt minutes. Nous pouvons conclure, Monsieur le Président, que si Schubert avait prêté attention à ces remarques, il aurait été en mesure d’achever sa symphonie
The vegetable orchestra
http://www.youtube.com/watch?v=hpfYt7vRHuY
Je suis plus proche de Théophile Gauthier, du moins pour ce qui concerne le 21 juin:
» La musique est le plus cher de tous les bruits. »
– Je voudrais connaître la musique dont la queue de mon chien bat la mesure (Yvan Audouard).
– La musique d’aujourd’hui adoucit les moeurs et rend sourd (Frédéric Dard).
– La fête de la musique est une grande réussite puisqu’elle garantit trois cent soixante-quatre jours de silence par an (Philippe Bouvard).
Mais Victor Hugo parlait de la MUSIQUE, pas de la chansonnette débile. Or, tout ce que l’on appelle « musique » de nos jours n’est en fait rien d’autre. Y compris le rock.
Qui c’est, « on » ? J’ai toujours entendu dire que « on » est un con ! Didier, ne me refaites pas le coup de l’aspiration, ou de l’élision… qu’on ! Ni celui de la généralisation de la présumée musique d’aujourd’hui, on croirait un vieux qui parle ! Avant, c’était mieux, et puis quoi encore ; la merde a toujours existé.
Qu’est ce qu’elle a contre les vieux caritate ?
Avant c’était mieux car on ne savait pas ce qu’il y avait après, or l’après est toujours un avant en devenir, donc nous seront toujours les vieux cons de jeunes cons en devenir.
Une spéciale Caritate :
« Un homme n’est vieux que quand les regrets ont pris chez lui la place des rêves. »
Une spéciale PdM & invités :
« La misanthropie de la vieillesse est moins une haine qu’une indigestion des autres. »
Oui, devenir aïeul, c’est rentrer dans l’aurore.
Le vieillard gai se mêle aux marmots triomphants.
Nous nous rapetissons dans les petits enfants.
Et, calmés, nous voyons s’envoler dans les branches
Notre âme sombre avec toutes ces âmes blanches.
« On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. »
Merci, CRUELLA, ce sont ces vieux-là dont je parlais.