Il a été formidable ces jours derniers, notre espingouin d' importation. Quelle virilité dans ses interventions, quelle arrogance dans ses propos, quelle véhémence dans ses diatribes !
"Un déni de justice", "Nous irons devant les tribunaux", "Ségolène a gagné". On l' imagine, jaillissant de sa Seat Ibiza tunée, l' oeil noir et le cheveu gominé, la chemise ouverte sur un maquis de poils d' où émerge une tête de christ en or 22 cts.
Ah, il doit en avoir une belle, de paire de roronés, le Manuel (à faire pâlir diablotine…), et entièrement au service de sa blanche dulcinée. L' alliance du Poitou et de la Galice, de la vache et du taureau, du beurre et du chorizo …
Et puis dès l' annonce des résultats définitifs, plus rien. Le roquet aboie, mais ne mord pas. Jouant le rôle du bouffon, qui dit ce que ne s' abaisse pas à dire sa seigneurie, il est rentré dans sa niche. Peut-être sa maîtresse, pour libérer cette trop grande pression due à un excès de testostérone, lui aura-t-elle prodigué une petite gâterie ? Peut-être se sera-t-il laissé faire, couché sur le dos les jambes en l'air, l' oeil vitreux et la langue pendante ?
Elle est rosse mais elle n' est pas chienne, Ségo, n' est-ce pas ?
lenonce